Ce n’est pas une nouvelle, Nicolas Sarkozy est très soucieux de sa petite personne. (Pas de jeux de mots ici – merci Sarko ne pas m’intenter un procès). L’hypermédiatique président n’aime pas qu’on se fiche de sa poire, que ce soit sous le mode de l’insulte – il réplique « casse-toi pauvre con » – ou de la plaisanterie. Ainsi la mise en vente d’une poupée vaudou à son image avec épingles incorporées ne lui a pas plu, mais alors pas plu du tout. Plainte posée, président déjugé, appel interjeté : la mécanique judiciaire habituelle – c’est la septième plainte déposée en un an par Sarkozy- donne une publicité inespérée à la peu aimable poupée vaudou. Dont j’aimerais bien connaître les chiffres de vente désormais.
Sarkozy, qui a pourtant donné son soutien à Charlie Hebdo lors des caricatures de Mahomet, n’aime donc pas la caricature de lui-même. Les juges ne l’ont pas entendu : « la caricature et la satire, même délibérément provocantes ou grossières, participent de la liberté d’expression et de communication des pensées et des opinions ». Merci la justice.
Mais indépendamment de toute cette insignifiante affaire, le fond du truc doit quand même être raclé. Car cette affaire de poupée est d’une stupidité affligeante: un grand mixage entre un vaudou de pacotille, une plaisanterie de mauvais goût et une dose de commerce crasse. Cela révèle surtout trois choses qui me semblent intéressantes: Lire le reste de cette entrée »