A la fin de la campagne présidentielle, les Etats-Unis sont entrés dans une sorte de surenchère médiatico-publicitaire qui frise véritablement le ridicule. Obama par-ci, McCain par-là, l’opinion publique n’en a plus que pour eux. Et les deux hommes les plus épiés de la planète n’en ratent pas une pour faire parler d’eux, usant et mésusant pour ce faire de millions et de millions de dollars. L’oncle Sam se transforme en proxénète tentant d’offrir ses employés au plus offrant. A louer Barack, grand black à la mine sympathique, prêt à satisfaire tous vos besoins. A louer John, vieux grisonnant goguenard, toujours frétillant. A louer Sarah, chasseuse d’homme à l’œil de tigresse. A louer Joe que tout le monde ignore, mais qui peut vous faire grimper aux rideaux. A louer joe le plombier texan, qui agace tout le monde avec tant de charme.
Oui, cette campagne dépasse toutes les précédentes par son ampleur médiatique et par sa ferveur publicitaire éhontée. Presse, TV et radio ne parlent plus que de l’élection, à coups d’articles analytiques, de caricatures, de montages photos et de publicités. Les badges estampillés Obama, les autocollants McCain, la tasse à l’effigie du démocrate et le pin’s exhibant la bobine du républicain, on avait l’habitude. Tout est bon pour vendre les deux candidats. Mais là c’est vraiment trop.