La majorité des politiciens de ce bas monde sont des hommes. Avec leur ego, avec leur orgueil démesuré, avec leur virilité exacerbée, avec leur zizicentrisme. Berlusconi, Sarkozy? Non, c’est d’un pays plus au sud dont on parle. Car le Kenya n’échappe pas à la règle de la phallocratie. Et les politiciens kényans (uniquement -ciens, mais pratiquement pas de -ciennes) n’échappent pas à la règle. Trop préoccupés par leurs querelles de coqs et leurs guéguerres d’influence, les hommes d’Etat de cette nation d’Afrique de l’Est délaissent les affaires courantes et le pays part en vrille depuis quelques années.
Mais tels des petits Gaulois contre l’envahisseur romain, ou plutôt telle une majorité minorisée au pouvoir, une frange de la population a décidé de s’élever contre cette évolution pendable de la sphère politique kényane: les femmes. Réunies en associations civiles, des dizaines de femmes se sont alliées pour former un contre-pouvoir. Mais qui dit pouvoir demande arme. Et ces femmes ingénieuses ont réussi à débusquer une arme plus efficace que le curare et la mitraillette: le sexe. Ou pour parler plus crûment: pas de réaction politique, pas de galipette! Machiavélique et ingénieuse, les Kényanes.