En 2006, la garde suisse fêtait ses 500 ans d’existence. Cette année-là, les témoignages nostalgiques d’anciens gardes se sont multipliés dans la presse. Oubliées donc, l’espace d’un anniversaire, les polémiques qui avaient entouré près de 7 ans plus tôt l’assassinat du commandant Alois Estermann et de sa femme par une jeune recrue.
C’était du moins la conclusion d’une enquête rapidement classée par le Vatican et qui avait suscité les spéculations les plus diverses en raison du silence pesant des autorités religieuses.
Depuis ce drame, le calme règne en apparence sur la cité vaticane. Hallebarde en main, les gardes suisses veillent attentivement à la sécurité d’un pape de plus en plus contesté. Bien épaulés il est vrai par les carabinieri italiens, dont l’attirail semble davantage adapté pour repousser les ennemis contemporains de la papauté.
Mais derrière le folkore et les crépitements des appareils photos, la garde suisse reste un monde bien mystérieux, où conservatisme religieux et discipline militaire ne font pas toujours bon ménage. Au service du souverain pontife pendant deux ans, *Alain a vécu de l’intérieur les tribulations de la vie vaticane. Il a accepté d’ouvrir les portes de ce microcosme et de raconter les aspects les moins glorieux de son séjour à Rome.