Tout le monde connaît Imelda Marcos. Sans doute même plus maintenant que Ferdinand, son mari dictateur qui a ruiné les Philippines. Que sait-on d’Imelda ? Qu’une fois embastillée, on a découvert dans son ancien palais sa collection de chaussures : 2500 paires au moins. Largement au-delà de l’inimaginable, puisque qu’elle pouvait changer de chaussures trois fois par jour et ne jamais porter la même paire pendant deux ans et demi – en supposant par ailleurs que pendant ce temps-là, elle n’achète plus de pantoufles, babouches et autres escarpins. Il y a là une forme de démesure irrationnelle qui n’est en fait pas si rare et tient évidemment moins à la consommation de chaussures que de se nourrir du pouvoir de se les acheter de manière illimitée, comme l’illustre brillamment cet article de Lance Morrow du Time.
C’est dans ce même article qu’entre dix-huit références culturelles dont j’ignorais tout, je découvre une anecdote relative à l’histoire de l’empereur romain Héliogabale. Selon l’histoire, selon la légende plutôt, Héliogabale, qui a regné comme empeureur de 218 à 222, soit de l’âge de 15 à 19 ans, était un empereur décadent, qui se prostituait, qui avait violé une vestale, qui était cruel.