On avait critiqué la Chine, l’attribution des JO à Pékin, les droits de l’Homme bafoués, la pollution, l’évacuation massive des basses classes du centre de Pékin et même des mensonges pendant la cérémonie d’ouverture. Et on avait sans doute raison. On peut aussi critiquer les nouveaux cas de dopage, même des chevaux ont été contraints d’abuser de substances, et la suspicion qui pèse sur certaines performances. Oui, toujours, oui. On peut regretter l’entraînement douloureux de certains athlètes chinois. On peut toujours pointer ceci ou cela d’un doigt accusateur.
Il n’en demeure pas moins que, comme tous les 4 ans, et plus encore que lors des Olympiades hivernales, la magie des JO opère et a opéré à Pékin. Si on aime le sport, et même si on ne le suit pas avec assiduité le reste de l’année, on se prend au jeu, on apprécie ces champions qui se surpassent pour une rondelle de métal, dorée si possible. Les Jeux offrent à chaque fois des moments forts, émouvants, tristes, regrettables, décevants, malheureux. Les JO sont toujours un moment de sport à part, qu’on peine, malgré tous les à-côtés, à rejeter en bloc. On ne peut s’empêcher de croire que tous ces gagnants sont propres, que leurs victoires sont sans tache, que leur sacre est la récompense d’un dur entraînement. Et, ainsi, on aime les JO et on en redemande, même si les résultats ne sont que rarement conformes aux attentes et aux espoirs.